J'ai horreur d'aller chez le coiffeur, je ne me reconnais pas en sortant, je déteste qu'on me "patouille" les cheveux, etc. etc.
Sauf que là ma tête me faisait peur, et qu'aller chez le coiffeur n'était pas un luxe mais une nécessité.
L'Homme avait déjà testé ce salon, il était revenu ravi et surtout son épi rebelle avait disparu.
Pour quelques jours...
Nous avons donc pris rendez vous, liste d'attente et, hier après midi, le grand saut. En province, les classes sociales sont très marquées, vous êtes des notables ou des miséreux, point.
C'est un raccourci un peu hâtif mais le salon de coiffure n'était fréquenté que par des femmes qui n'attendaient pas les allocations familiales pour acheter du sucre.
Comme j'ai parfois le jugement lapidaire, je dirai des pétasses qui laissent traîner leur sac à main à monogramme en buvant du thé vert.
J'ai passé une partie de l'après midi dans ce salon, je suis sortie sous la pluie et ce matin, je reconnais ma tête, les cheveux plus courts...