J'ai de la chance, l'oulpan est à côté de chez moi, je traverse Gan Meïr (plutôt pelé le parc) et j'arrive sur mon lieu de torture.
J'apprends l'hébreu de 8 heures à 13 heures, une récréation, pas le droit, à notre âge, d'aller dans le lavabo des professeurs.
Ça fait deux jours que je suis là, je peste déjà.
Au début, je n'ose pas traverser la rue pour aller boire un bon café à l'ombre des ficus, je bois un breuvage bizarre, dans une cabane, avec des poules qui courent en plein centre ville, une chèvre...
Le propriétaire du "truc" partira un jour, laissant ses poules, et on rencontrera parfois un gallinacé en traversant le parc.
C'est ça, Tel Aviv, une ville à la pointe de la technologie, et le chiffonnier qui passe en conduisant sa carriole trainée par cheval qui n'en peut plus.
Le moins qu'on puisse dire, c'est que j'ai du mal avec l'hébreu, en plus personne pour m'aider, je suis dans une classe d'Américains et de Russes, ma prof me parle parfois en français mais se fait rappeler à l'ordre par les Américains, dorlotés par tous, c'est leur pays qui finance...
Heureusement, j'ai le sens de la survie et en quelques jours, je sais déjà qui parle français au Super-Coop, je sais lire le nom de mon supermarché...
A suivre...