Lorsqu'on se remémore son enfance, c'est mauvais signe.
On va bientôt retomber en enfance.
Ou alors on sèche pour alimenter son blog...
Je me range dans la seconde catégorie.
Le calme, le peu de passants dans les rues, mes fenêtres donnant sur les arbres me font un bien fou mais ne donnent pas matière à la note pleine d'humour et de fantaisie sur la noirceur du monde.
Je me connais, j'ai peu d'illusions sur moi.
Je ne devrais pas tarder à me plaindre.
Tu brûleras demain ce que tu adores aujourd'hui...
Pour en revenir à mon enfance, j'étais plutôt sage, le nez dans les livres, une soeur du milieu toujours dehors ne rentrant que pour dîner et une petite soeur, toujours malade et faisant de fréquents séjours à l'hôpital.
Chaque jour, en sortant de l'école, j'allais voir mon tyran.
Elle n'a pas trop changé, petite dernière gâtée, je me rappelle lui avoir fabriqué une maison de poupée.
Collant des pots de fleurs aux fenêtres, des pots de fleurs minuscules.
Je n'ai jamais été d'une grande adresse, je n'allais jamais assez vite, je me dépêchais le lendemain d'arriver pour continuer.
Je ne sais pas où se trouve cette maison de poupée, ma mère faisait souvent le nettoyage par le vide mais je l'ai toujours devant les yeux.