Ça fait cinq ans que le Goût est à la retraite.
Ce furent cinq ans de petits bonheurs.
Ce furent aussi d'intenses moments de stress au moment des scanners.
Une petite fille toute neuve, plusieurs déménagements mais pas encore de raton laveur.
Ce matin, le Goût fait les comptes, bien obligé.
L'Etat nous tond la laine sur le dos.
Le Goût regarde sur le site adéquat le montant de nos retraites complémentaires, elles ont baissé d'un petit peu encore depuis leur versement mensuel.
Nous avons perdu depuis cinq ans plus de 300 € par mois.
Pendant ce temps, l'eau a doublé, le gaz a augmenté de plus de 25%, l'electricité aussi, notre assurance a fait un bond de 100%, notre mutuelle un bond de 54%, et je n'ai pas remarqué en faisant mes courses que les denrées indispensables étaient cadeau.
Ne parlons pas des impôts qui sont de plus en plus lourds alors que nos revenus rétrécissent comme peau de chagrin.
Et les hommes politiques, que je mets tous dans le même panier, eux qui ne connaîtront jamais les fins de mois difficiles, nous parlent de justice sociale, d'effort nécessaire.
Ils font promesse sur promesse, vont droit dans le mur, le chômage a encore augmenté au mois de janvier mais la Bourse se porte bien et les actionnaires réclament toujours plus.
En 60 ans, leur ponction sur notre PIB est passée de 3% à plus de 9%. Ils ont multiplié leurs prélèvements par trois !
Mais qu'attendons nous pour descendre dans la rue ?
Pour les faire reculer ?
Vous me direz les Grecs et les Espagnols l'ont fait et leurs gouvernements n'ont pas reculé.
Au moins ils ne sont pas allés aussi loin qu'ils le voulaient, c'est déjà ça...