Hier, je suis allée au Musée Carnavalet, musée qui a fait partie de mon paysage urbain pendant des années.
Ses jardins sont toujours somptueux, pour le reste, on dirait une courtisane dans le besoin qui ajoute une couche de maquillage pour cacher ses larmes.
J'ai vu l'Hôtel particulier de Madame de Sévigné perdre ses pierres, je l'ai vu vulgairement sous filet comme une contruction mal finie, tel l'opéra Bastille...
Alors hier, je m'attendais donc à une exposition agréable mais petite, je suis ravie de m'être trompée.
La collection privée d'Alice Alleaume, première vendeuse chez Worth, est un enchantement, les robes brodées, des heures de travail, les matières, les chapeaux, l'évolution d'une société, langoureuse au début des années 20, grise au moment du front populaire et noire en 1939 annonce des lendemains qui déchantent.
Le temps a passé si vite à le remonter que nous sommes restés jusqu'à la fermeture...