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  • : Je ne suis qu'une trace, comme le sillage d'un parfum...
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16 juillet 2013 2 16 /07 /juillet /2013 09:04

Hier, nous avons appris que nous avions perdu nos "correspondants de nuit", une appellation étrange puisqu'ils travaillent de seize heures à minuit.

 

Ils ne sont interdits de séjour, suite à la visite de Madame le Maire du 20ème, que dans notre résidence.
Pour leur sécurité !
La nôtre, de sécurité, pfff...

 

Hier, une fois de plus, je n'ose écrire "une fois de trop", notre journée a été ponctuée de menaces et de passages de la maréchaussée.
Nous sommes passés au stade supérieur.

 

A qui la faute ? Aux parents des gamins.
Il est trop tard pour faire leur éducation, c'est une génération perdue.
Les plus vieux sont majeurs et les autres marchent avec succès sur les traces de leurs ainés...

 

A qui la faute ? A l'administration !
Pas assez de profs, pas assez d'assistances sociales, pas assez de structures pour occuper une jeunesse qui ne supporte aucune frustration.
Ils sont restés au stade de bébés mais des bébés cogneurs qui frappent au moindre refus.

 

Mais la plus grande faute est l'échec de la classe politique.
De droite comme de gauche, si ça veut encore dire quelque chose, pour être élue, elle a surfé sur la vague FN.

 

Elle nous a abandonnés

 

Et si nous l'abandonnions à notre tour ?Roses-blanches.jpg

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14 juillet 2013 7 14 /07 /juillet /2013 09:09

J'ai vécu hier la journée la plus surréaliste de ma vie, la plus violente et la plus drôle.

La Tornade est là, elle est devenue le symbole de la révolte du quartier, la Madame sans Gêne du cru.
Rien qu'à écrire ça, j'en ris encore même si la réalité n'est pas si drôle.

Tout a commencé au restaurant du coin de la rue, le fief d'une partie des locataires, les plus assoiffés sans doute mais les plus sympathiques, on buvait de l'eau, pas eux, une élue de la République, je dirais simplement qu'elle entre plus facilement à l'Elysée que moi, est venue s'installer à notre table, j'ai donné mon opinion, que les municipales allaient les faire pleurer, et que la Marine allait en profiter pour grimper en flèche.
Je n'ai pas été contredite.
Hier, pas de langue de bois, conversation privée sauf lorsque la dame en question à parlé de réformes en profondeur.
 

Le soir, comme d'habitude, les choses ont commencé à bouger, pas vraiment dans notre résidence mais à l'entrée.
Au début, c'était juste des gamins qui faisaient sauter des pétards, rien de bien méchant. Une autre élue est arrivée, elle n'était pas seule, la grande, les bras en croix, telle Sarah Bernhardt, a laissé parler son coeur -qui parle fort- "Madame où est votre autorité ?".

J'ai compris brusquement que la France était vraiment dans la panade.
Ces gamins, ils sont français, ils vivent ici.
Ils vivent où ? On aimerait bien le savoir.
Ils ont piétiné les valeurs républicaines, ont insulté une élue, pas n'importe laquelle, je peux juste écrire que la Dame à des c...s, elle est venue sans la police et s'est avancée vers eux sans crainte.

Je n'écrirai pas tout mais la conclusion de cet article sera : "Mais où sont les parents ? ".

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11 juillet 2013 4 11 /07 /juillet /2013 09:13

Je suis à la recherche d'une anonyme, pleine de bons sentiments, habitant Paris de préférence, capable de venir prêcher la bonne parole dans mon quartier ma jungle.
Même un couple, on n'est pas trop de deux dans certains cas.

Hier après midi, le Goût est parti voir Léontine, qui n'a pas la forme.
Je me livre à une activité réjouissante, le nettoyage des fenêtres.
Mes charmants jeunes gens, qui se moquent de Ramadam comme de leur premier téléphone se tiennent tranquilles du côté du square.
Comme toutes les mères, je sais que cette apparente sagesse cache quelque chose mais quoi ?.

 

Dans la soirée arrive une escouade de pompiers, puis, un peu plus tard le Samu.
J'aperçois un de mes lascars, un peu tendu, c'est l'heure où les transactions commencent. Il sort, discrètement croit-il, prevenir ses clients. On évacue une dame d'un certain âge, elle a fait une chute, elle part la jambe dans une gouttière, j'apprendrai ce matin qu'elle ne sort plus depuis quatre ans, elle a été agressée.

 

Ensuite, le rodéo commence, il va durer jusqu'à deux heures du matin et la police appelée n'arrivera jamais. Je suis à la fenêtre, dans le noir, je vois ma bande de joyeux drilles s'engouffrer dans le square théoriquement fermé.
Ils ont trouvé un nouveau terrain de jeu.

 

Ce matin, j'apprends par un employé des "Parcs et Jardins" qu'ils ont aussi vandalisé une autre partie du square et se sont introduits dans l'église voisine.

 

Toujours partantes pour me faire la morale ?
Ou d'accord pour venir "dialoguer" ?

 

 

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10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 09:40

Hier, j'avais rendez vous chez le dentiste.
On ne peut pas dire que j'y vais souvent car mon dentiste travaille vite et peu...

 

Il est fermé le vendredi, le samedi, le dimanche et le lundi et n'ouvre plus le mercredi matin.
Ce n'est pas un dentiste pour les urgences.
D'ailleurs existe-il encore un dentiste pour les urgences ?

 

A mon arrivée à Saint lazare, je me rends compte que j'aurai cinq petites minutes de retard.
Cinq petites minutes de retard dans une vie de dentiste, c'est oublier un peu vite le côté psychorigide de cet homme.

 

Le Goût téléphone, bla bla, horaires d'été bla bla, j'ai rendez le 27 août, j'espère ne pas avoir besoin de lui avant...

Nous arrivons chez les enfants, je passe devant le cabinet de mon dentiste, il est déjà fermé ! Ses vacances ont commencé juste après mon appel.

 

Finalement, je suis contente, je profite des enfants plus longtemps, je rentre avant la nuit, le petit commerce n'est pas encore en vacances et je veux arriver avant le ballet des livraisons.

 

Eugene-Boudin-2.png

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9 juillet 2013 2 09 /07 /juillet /2013 09:02

Hier nous avons décidé d'oublier la désinvolture de notre bailleur, la Caisse Nationale de Prévoyance pour ne pas les citer, eux dont les désirs sont des ordres.
Eux qui ne répondent jamais au courrier et profèrent des mensonges énormes, plus gros que NOTRE patrimoine.
Pour oublier tout ça, nous sommes allés voir l'exposition Boudin.

 

Les conditions étaient idéales, peu de monde, une climatisation légère et la sensation de pouvoir enfin pénétrer dans les petites salles du Musée Jacquemart-André sans se faire piétiner par son voisin.

Vous pouvez laisser tomber !
Allez plutôt à Beaubourg admirer l'exposition Lichtenstein.
Oui, Boudin est laborieux.
Il a du talent pas de génie, je le trouve fade.
Je lui accorde quelques moments de grâce, trop rares.
Manque de chance, dans ces rares moments, bruquement on pense à Turner.

Bon d'accord, j'aime bien ces tableaux de vaches "made in Normandie" mais on ne fait pas une exposition sur quelques bovins.boudin_eugene_001.jpg

 

Avant de quitter ce musée, riche de ses collections permanentes, je me suis arrêtée devant Canaletto. Quel peintre, lui savait ce qu'est la lumière.
Boudin peut peindre le quai aux esclaves.
Il ne lui arrive pas à la cheville.

On va encore dire que je râle.
Mais non "je m'énerve pas, j'essplique !" comme on dit dans "Les Tontons Flingueurs"...

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8 juillet 2013 1 08 /07 /juillet /2013 09:04

    P6300416Depuis vendredi soir règne un silence étrange sur notre petite place.
Notre agora est désertée, pas la nuit.
Pas encore ?

 

Nous n'avons aucune nouvelle des autorités, rien que de vagues rumeurs, c'est tout.

Plus de réunions de voisins improvisées sur la place, plus de guetteurs, uniquement les enfants de l'immeuble, enfants qui ne descendaient jamais.

Hier après midi je lisais, tranquille, je n'avais plus accès à mon blog -Il va falloir que je me décide à changer de plateforme- quand j'ai entendu une voix qui disait : "Dégage !!".
Un dos, un dos que j'aperçois parfois.
Flic ou voyou ?

J'ai arrêté d'ouvrir les cartons, j'attends...

Ce silence est agréable mais perturbant.
On s'attend toujours à une explosion de violence mais c'est si bon qu'il faut en profiter sans trop se poser de questions...

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7 juillet 2013 7 07 /07 /juillet /2013 09:06

Je ne suis pas naïve et je ne baisse jamais les bras sinon le Goût et moi serions devenus SDF à notre retour de Tel Aviv.
Nous avions tout perdu sans la
 famille et les amis.
Si, si, j'ai encore des amis.
Sans eux nous n'aurions jamais pu "rebondir".

J'écris mon quotidien, suivant mon humeur, qui change de couleur.
Elle est comme le temps, variable.
Se faire avoir à nos âges, encore une fois, ce n'est pas drôle.
Je n'ai pas visité le quartier, je sais, j'ai eu tort, uniquement parce que j'ai déjà vécu plus de sept ans dans ce quartier.
Je l'ai quitté moins de trois ans.
Il faut croire que les quartiers changent, en bien ou en mal.
Je ne peux que penser que la baisse importante des subventions aux organisations caritatives et et la réduction drastique des budgets éducatifs est la cause principale de ce que nous vivons.

Cela dit, je suis médusée, pas par les anonymes.
J'ai toujours attiré les anonymes mais je suis surprise par le nombre de personnes qui ont lu mon blog hier.
1322 pages lues ! Vous vous rendez compte ?
   

Aujourd'hui, il fait beau, je vais aller m'acheter des fleurs, des fruits.
Du cantal frais aussi.
Que ceux qui n'aiment le cantal, me suggérent un autre fromage.

Merveille est en pleine forme, j'ai reçu des photos hier, elle est superbe, le Goût a commenté chaque photo, je les ai regardées plusieurs fois.

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6 juillet 2013 6 06 /07 /juillet /2013 09:50

Plus exactement je réponds aux anonymes.
Chers anonymes, que serait un blog sans vous, sans vos remarques pertinentes ou idiotes ?
Je sais, je donne dans la niaiserie mais j'ai moi aussi mes limites.

 

J'ai un jour écrit "tout est vrai, tout est faux dans ce blog".

 

Alors, je vais parler de mon petit paradis, plus exactement de l'enfer quotidien que subissent les habitants du coin.
Certains le subissent depuis vingt ans.
Oui, vous ne pouvez pas toujours déménager facilement...

 

La première fois que je suis venue, j'ai été convoquée à 8 heures du matin.
A cette heure matinale, les dealers dorment, et leurs activités ne dérangent pas encore.
Elles ne commencent qu'en début d'après midi, les bambins qui em...ent le monde avec leur ballon ne viennent qu'avec eux.
Ils sont pas là par hasard, ils "choufent" (ils guettent).

 

C'est pourquoi les visites se font le matin.
C'est un coin ravissant, isolé, la nuit les squares sont fermés.
Malheureusement, la petite place arborée est le lieu idéal pour commercer, puisque la résidences a deux entrées avec astreinte de passage.
C'est le sujet de nos confrontations avec le bailleur, ne pleurez pas sur lui, il est puissant, très puissant.
L'idée de l'intérêt général l'a quitté depuis l'arrivée d'actionnaires privés.
Il se dégage petit à petit de l'immobilier locatif pour se lancer dans "l'immobilier tertiaire" (cliniques et centres commerciaux).

 

Tout le quartier râle.
Si vous rentrez après minuit, le seul endroit animé est notre porche et nous gênons le le secret des transactions en rentrant chez nous.

 

Alors, Chère Sabine, toujours envieuse ? Prête à nous remplacer ? 

 

Hier, notre bailleur, les élus et les forces de police se sont réunis, sans les habitants évidemment.
Pourquoi s'occuper des premiers concernés ?
Ils devaient décider de la fermeture des porches.
Ça fait 20 ans qu'ils en discutent.

 

Je ne resterai pas ici mais il va me falloir refaire des économies et je vais donc passer une année difficile.
Je ne crois plus en la justice sociale...

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5 juillet 2013 5 05 /07 /juillet /2013 09:37

Hier, pour oublier qu'il est impossible de quitter notre nouvel appartement et ses inconvénients majeurs, nous sommes partis noyer notre chagrin dans les rayons du Bon Marché.
Oui, même les médiateurs ont baissé les bras.
Les squatteurs ont décidé que "l'espace arboré" était à eux, qu'ils étaient chez eux et que rien ne les délogera.
Sauf, bien sûr, et ils ne le savent pas, une décision qui sera peut être prise ce soir : Fermer l'espace.

J'avais perdu trois kilos en trois semaines.
Je me sentais déjà très malade.
J'avais un cancer, c'était sûr.
Il a suffi d'un petit, allez, disons deux excès, pour que ma balance m'annonce que j'ai déjà repris un kilo.
P... de balance !

 

Hier, nous sommes revenus à 19 heures, en essayant de voir le côté positif des choses.
Le soir, l'endroit est calme, le matin, les oiseaux chantent et on entend les cloches de l'eglise.

 

J'ai arrêté le déballage de mes cartons et j'envisage de m'exiler en Belgique.
Je n'ai pas d'argent à cacher mais j'ai des envies de calme.Classe-au-caramel-sale.jpg

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4 juillet 2013 4 04 /07 /juillet /2013 09:21

Si ne n'ai pas eu le droit de voir la Merveille pour lui dire "bonnes vacances Merveille", c'est à cause de mon démagement.
Ce déménagement qui m'apporte si peu de satisfaction...

La version de mon fils est légèrement différente.
Il nous empêche de voir Merveille "parce qu'elle pleure lorsque nous partons".
Je me souviens avoir confié mon fils à ma belle mère.
Elle me détestait, je le lui rendais bien.
L'Ours pleurait lorsque je partais.
Je restais à écouter derrière la porte.
Trois secondes plus tard, je l'entendais rire...

 

Mon surdoué de fils serait-il plus bête que moi ?
Se servirait-il de sa fille pour nous punir de notre départ ?.

Quant à notre bailleur menteur, il ne répond pas à nos mails, il ne les ouvre pas.

 

Tant pis  pour lui, à partir de la semaine prochaine, je donne son nom, je ne risque rien, pas de calomnie, je n'écris que la vérité.
Et je peux le prouver.
Nous oublions parfois, le Net n'oublie rien...

 

Si je peux rendre service à d'éventuels incurables optiministes qui pensent que "bailleur institutionnel" veut dire "honnêté garantie", je veux les détromper.

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