J'étais une jeune femme angoissée, j'avais peur de la maladie, pour les miens et pour moi, l'Ours a vu son pédiatre jusqu'à 15 ans, il faut dire qu'il cumulait, deux fois la varicelle, deux fois les oreillons et deux hépatites A, asthmatique à 15 ans.
L'asthme me faisait peur, l'Ours est habitué, je suis devenue asthmatique à mon tour, je fais avec.
A mon retour d'israël, je me suis fait retirer un petit cancer de la peau, j'ai à peine flippé, avec le temps, je devenais fataliste.
En avril 2006, ce fut le tour de l'Homme, cancer du rein, j'ai fait face, lui aussi. Aujourd'hui, j'ai moins peur, il faut dire que j'ai soigné le mal par le mal, j'ai dû faire face à toutes mes peurs.
Je ne me voile pas la face pour autant, le cancer reste une maladie qui dérange et qu'on ne peut jamais oublier, les contrôles réguliers, l'angoisse du scanner annuel - ceux qui connaissent comprendront-, les visites régulières aux médecins divers et variés.
Si j'écris aujourd'hui, c'est que l'Homme, ce matin, avait rendez-vous avec son "éreinteur" et qu'il à eu droit à une claque dans le dos.
Professeur à 38 ans, il est toujours heureux de garder ses malades en vie...