La dernière fois que nous sommes allés à notre future-ex-banque, un quartier où nous avons habité une quinzaine d'années, j'ai croisé un ami, ce qui arrive régulièrement quand on va dans ce quartier.
La mère de l'Homme a vécu là jusqu'à sa mort autant dire que nous sommes en terrain connu. Ce jour-là, j'ai croisé le frère de notre ami.
Il habite toujours le même appartement, et ce qui est un record, il y est depuis si longtemps qu'il ne paie que 150 € de loyer par mois...

Le quartier a changé, il était très gay, il l'est beaucoup moins, essentiellement des touristes qui se promènent avec des vieux guides, dire que l'Homme a vécu dans ce quartier à une époque où à partir de 19 heures, les rues étaient vides.

Il faut dire que les agents immobiliers ont inventé un "Bas Marais" et un "Haut Marais", pour faire grimper les prix ?
Le Bobo parisien boude la rue des Archives, se replie sur la rue de Bretagne, "c'est tellement plus convivial" dit-il en payant sa salade 5€...

Ce jour là, j'ai observé un truc étrange, un homme qui monte en rappel au 4ème étage d'un immeuble, en pleine journée, sous le regard indifférent des passants, je me suis demandé pourquoi il boudait les escaliers, puis j'ai pensé cambriolage audacieux.

Et vous ?

Le premier réflexe de l'Homme, lorsqu'il ouvre un oeil, c'est d'allumer la radio, parfois je l'entends, l'Homme peste, je sais alors que la droite cause dans le poste.

Ensuite, j'écoute d'une oreille distraite Pascale Clark, ce matin, elle a invité Souchon, j'aime bien Souchon, pas au point d'acheter un CD mais ce côté gamin dépressif m'amuse.

Malheureusement, il chante et en direct, il n'aurait pas du, l'âge venant, Souchon, comme Julien Clerc, chante faux.

Pourquoi ceux qui ne manquent de rien posent-ils des questions idiotes ?

Hier soir, je lis un article d'Alain Duhamel dans Libération, ce Monsieur qui tient des chroniques un peu partout, qui n'attend pas après le RSA pour nourrir sa famille, s'interroge sur les Français.

Il apparaît que nous sommes un peuple de désespérés alors que selon lui nous avons tout pour être heureux...

Le chômage qui grimpe ? Pff...
Les retraites qui chutent ? Pff...
Nnos inquiétudes légitimes pour l'avenir de nos enfants ? Pff...
Les hausses des prix à la consommation ? Pff...
Le fait que certains français n'arrivent même plus à se chauffer ? Pff...

Si nous ne sommes pas hilares, ce n'est la situation économique qui nous rend comme ça, c'est que nous ne sommes pas doués pour le bonheur...

Je l'enverrais bien dans une "cité sensible", vivre avec presque rien, cet imbécile heureux.

Et m... ! Je viens de lire la note du goût...

Ce matin, je me suis souvenue d'une période, j'étais toute petite, mais je me souviens qu'il fallait garder le papier qui enveloppait le chocolat Menier de mon quatre-heures.

Je me souviens, et pourtant je ne suis pas Georges Pérec, que ce papier allait servir à nourrir les petits Chinois.

Aujourd'hui, les petits Chinois sont devenus grands, ils n'ont plus besoin de nos petits papiers, ils ont même piqué le chocolat de notre quatre-heures et le travail de nos enfants.

Comme quoi aider son prochain n'est pas toujours récompensé....

La Tornade vient de partir, ma machine à laver est en panne, mon frigo est vide, la fête est officiellement terminée.

Le 6 janvier nous fêterons notre Roi, le Goût prend une année de plus, il me fera remarquer, comme chaque année, qu'il est toujours plus jeune que moi.

La Merveille reprend le chemin de l'école demain.

Aujourd'hui, malgré ma flemme, je vais devoir remettre de l'ordre et chasser la poussière.

L'hiver refuse d'arriver et je tiens absolument à avoir des températures négatives plusieurs jours pour tuer les limaces qui continuent à squatter mon mini-balcon.

Je vais cacher la balance, car après les fêtes, les anniversaires, le Goût, Manou et Merveille...