J'ai été une femme de gauche toute ma vie.
L'élection de François Hollande, surtout son incapacité à rétablir une justice sociale et son entêtement à engraisser ceux qui n'ont besoin de rien, ont eu raison de ma confiance, déjà sérieusement ébranlée, dans le monde politique.
L'abandon de ma jeune soeur partie rejoindre mon autre soeur en province me laisse un sentiment d'abandon.
Surtout que le Goût ne s'entendant pas avec ses beaufs, je ne risque pas d'être conviée.
Je n'irai pas sans lui. On prend les deux ou personne.
Même mon amour pour Paris a eu du plomb dans l'aile à cause des manifs.
Il faut dire que les manifestations pro-palestiniennes sont réfrigérantes.
Que la gauche radicale "monde diplo", qui lorsqu'elle va à Gaza avec l'autorisation des autorités israéliennes, descend dans un hôtel cinq étoiles à Gaza, ne s'approche pas de la misère et tape sur ceux qui les ont autorisés à venir me tape sur les nerfs.
Alors, je m'enfonce dans la "coulée verte" avec un livre, je regarde voler les papillons, j'écoute les oiseaux et j'oublie le monde qui tourne carré.