Hier matin, le Goût, têtu, était parti changer les lys.
Je peux affirmer que les nouveaux ne s'ouvriront pas plus que les anciens mais le Goût est fier de sa victoire remportée sur la mesquinerie.
Son combat ne fut pas facile...
Pendant ce temps, j'entendais du bruit, oui du bruit.
Ce n'était pas de la musique.
J'ai voulu descendre voir les châtelains du cru pour leur demander si, frustés de la veille, ils avaient voulu en avoir pour leur argent et avaient décidé de réveiller les bébés du coin...
Je n'ai rien fait.
Et heureusement car c'était la fanfare municipale qui avait gâché la grasse matinée du coin.
D'ailleurs, nous avons même eu droit à une mini parade à "l'américaine" avec chars et fausses notes.
Oui, c'était la Brocante du coin
Si ,il faut un B majuscule, ces brocantes sont des vides-grenier où des enfants vendent leurs jouets, où de jeunes bobos vendent pour quelques euros les trésors de leur grand-mère.
C'est bon enfant, vous dépensez cinq €uros, vous rangez le truc dans un coin.
De toute façon, il sera perdu lors d'un prochain déménagement...
Alors que la brocante d'hier sentait le churros, la barbe à papa, et d'autres odeurs propres à ce genre de commerce, nous avons retrouvé les enfants.
J'avais acheté une assiette dont j'avais négocié le prix pour le principe.
Merveille a décidé tout de suite que c'était la sienne.
Elle s'en servirait lorsqu'elle viendrait dormir chez nous.
Lorsque sa vie sociale lui en laisserait le temps...
Nous nous sommes installés dans un jardin pour déguster nos glaces.
La petite faisait du charme à son grand-père sous l'oeil vigilant de sa soeur.
Papy a la chance d'avoir encore deux genoux donc il peut câliner les deux soeurs en même temps.
C'était bien...