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15 avril 2009 3 15 /04 /avril /2009 09:46
La rue des Rosiers était un quartier particulier de Paris, le seul endroit de Paris où on trouvait encore des retraités installés sur des chaises sorties des cuisines, où on entendait parler le yiddish, la libraire proposait des livres en hébreu, les restaurants étaient souvent casher, les boulangers vendaient la "khallah' " et des pains au pavot.

Un voyage pour le prix d'un ticket de métro.

C'était sans compter sur la rapacité des grandes enseignes, la rue des Rosiers devient une vitrine pour les enseignes connues.

Dans ce petit village, qui n'avait rien de gaulois, résistait le hammam Saint Paul, aujourd'hui c'est fini, l'enseigne suédoise de vêtements vient de s'installer à sa place.

Ce quartier a perdu son âme.
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commentaires

O
Tout ce qui est petit est bien fragile face à des prédateurs de plus en plus gros....
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M
Ta note et les commentaires ont de quoi ficher la trouille, car plus profond encore qu'un quartier, j'ai bien peur que ce soit les gens eux mêmes qui ont changé ou ont été changé!
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T
La réhabilitation d'un quartier cache en fait le coup de pied au c.. du pauvre pour le remplacer par un moins pauvre qui saura apprécier le Paris où il demeure. Chirac avait commencé à sélectionner, Delanoë continue. Paris ne sera habité que par des riches et il faudra même un ticket pour y pénétrer. Vont-ils bientôt construire des murs comportant un porte qui fera office de gué (guichet) payant ? Il reste encore quelques oasis où quelques familles du peuple demeurent, mais encore pour combien de temps ? J'aimais bien de temps en temps me promener dans cette rue où j'y achetais des gâteaux au fromage blanc.
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C
C'était l'hiver et il faisait nuit.<br /> Un ami parisien voulait me faire découvrir un restaurant.<br /> A un moment il a regardé autour de lui et m'a dit : "Je crois que je me suis perdu, je ne sais pas où nous sommes."<br /> J'ai répondu : "Nous devons être rue des Rosiers."<br /> Nous avons cherché une plaque : c'était bien la rue des Rosiers.<br /> "Comment as-tu fais pour trouver, tu n'es jamais venu ici ?" <br /> Sans réfléchir j'ai répondu : " Ben... à l'odeur !"<br /> Il m'a regardé d'un drôle d'air.<br /> L'odeur c'était celle de la saumure, la même que celle qui s'échappait de la petite épicerie au début de la rue Saint Rome à Toulouse.<br /> Elle aussi elle a disparu.
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M
C'est bien dommage, j'étais passée il y a longtemps dans cette rue et j'avais beaucoup aimé<br /> Au fait partie de rire ce soir avec Alain je lui parle du bestiaire animal et je lui dis que je n'avais trouvé aucun nom d'animal et soudain l'évidence.Les commentaires tard le soir ne me réussissent pas<br /> <br /> Bises
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M
Ça devait être plus rentable de vendre son petit commerce que de le garder. Faut pas se plaindre de vendre son âme au diable...
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C
Avec la course au profit il n'y a plus de place pour la vraie vie.
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P
Quelle tristesse ce que tu m'apprends là ! J'avais raconté comment j'aimais aller au Hammam de la Mosquée mais c'était aussi valable pour le Hammam St Paul. Ce que tu dis est tout à fait vrai, il y a 20 ans quand je suis arrivée à Paris, pour une provinciale comme moi, le voyage était là à portée d'un ticket de métro (idem pour Belleville d'ailleurs...)
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M
J'ai l'impression que malheureusement au fur et à mesure tous les quartiers vont finir comme ça...
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F
Le dimanche, c'est un peu comme une foire commerciale d'une ville de province, les sous, les sous...
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S
c'est bien dommage !
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M
Belleville la cosmopolite a encore la sienne...
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L
Même Goldenberg avait appelé à voter Le Pen (du coup il a fermé, faut pas cracher dans les falafels des autres).<br /> Tout fout le camp...
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M
H comme honte , M comme Madona la sulfureuse, que sont les petits quartiers devenus?
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M
ben oui ! tout fout l'camp ! ma bonn' Dam' !<br /> (et sans l'assent de Carcassonneu !)
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