Trois pays, trois villes extrêmement différentes ?  Pas tant que ça !
Elles ont au moins un point commun: elles sont petites, on peut partir le nez au vent, on se retrouve toujours dans le centre.

Mais Paris à côté de Londres est une toute petite capitale, tout est relatif...

Comme Tel Aviv, Caen est une ville jeune, avec de nombreuses constructions récentes, il fait moins chaud à Caen qu'au Moyen Orient, ce n'est pas pour me déplaire.

Comme Bruxelles, Caen prend le temps de vivre, les commerces ferment tôt. Trop tôt ? Sans doute.
J'ai gardé du Moyen Orient cette habitude de pouvoir faire mes courses à n'importe quelle heure, et là, je vais devoir me dépêcher pour aller sur le marché sinon je vais arriver pour le remballage, et ça remballe vite, c'est le seul moment où les habitants ont l'air pressé...

Caen a un avantage sur les deux autres, l'absence de grosses pollutions, il faut dire que les usines ont fermé et que la ville perd des habitants.

J'ai trouvé des avantages partout et des inconvénients tout autant. Je ne sais pas encore si je passerai le reste de mon temps à Caen, suis-je restée ailleurs ?

Seul événement important de cette journée, la première rentrée des classes de la Merveille.

Hier, elle voulait bien aller à l'école mais avec ses parents !!! J'aurai certainement des nouvelles dans la journée.

Pour l'instant, nous apprivoisons notre nouvelle ville, nous découvrons des cafés cachés dans un quartier, dont nous ignorons le nom, mais qui fait penser au Marais, sauf que le café en terrasse est à un prix doux.

Nous testons les marchés mais comme nous avons gardé nos habitudes de parisiens, il n'est pas rare de revenir le panier presque vide, la Province ne vit pas au même rythme que nous.

Hier, nous avons pu constater que la ville était une ville jeune, les étudiants reprennent leurs habitudes et le centre ville est bondé.

Aujourd'hui, première grève sur Caen, les trams et je sens que la grève du 7 sera suivie, nous vivons dans un fief SNCF.

Nous avons payé un service de La Poste pour faire suivre notre courrier, c'est pas donné et ça ne fonctionne pas vraiment.
Nous avions programmé un séjour à Paris courant septembre pour les rendez vous  de l'Homme à l'hôpital.

Hier, comme je reçois toujours le courrier de l'ancienne occupante de la maison, je téléphone à ma voisine pour lui demander d'aller regarder dans mon ancienne boîte à lettres.
Bingo ! Une lettre de l'hôpital qui avance d'une semaine le rendez-vous de l'Homme avec mini-néphro...

Nous irons donc passer une seule journée à Paris et en profiterons pour vérifier que le rendez vous de l'Homme avec son éreinteur n'a pas, lui aussi, été modifié.

Mais qui dit rentrée dit mouvements sociaux, dès le deux septembre, les transports seront en grève sur Caen, le tram, ça ne me gêne pas vraiment, le centre ville est accessible à pied et nous avons le temps, il fait beau et frais.

Mais j'espère que la SNCF tiendra les délais et que sa grève du 7 ne sera pas reconduite sinon il nous faudra louer une voiture , se payer des embouteillages et forcément une amende pour stationnement gênant, je n'ai pas encore oublié Paris.

La Merveille fait sa rentrée aussi, elle va donc à son tour connaitre les joies de la Maternelle.

Et nous, nous suivrons les conseils des blogueurs, nous ferons la rentrée universitaire pour aller écouter Michel Onfray.

Il reste des cartons mais j'attendrai le départ des enfants pour les ouvrir.
Un mois et demi après mon déménagement, je peux déjà faire un premier bilan.

Côté positif, j'ai gagné de la place, pas mal, j'ai un petit jardin (c'est bien assez) et je ne suis pas loin de la mer.
J'espère qu'il fera beau en septembre et que nous pourrons aller admirer les vraies grandes marées.

Le négatif, j'ai beaucoup perdu en chaleur humaine, plus de Milky qui traverse la rue pour faire ses photocopies, ma Tornade qui ne vient pas, elle ne viendra qu'au mois de Novembre, ma voisine qui aura 85 ans (pendant encore quelques années...), qui ne descend plus faire la causette. 

En revanche Madame de ne me manque pas, elle à qui j'ai voulu confier les clefs de ma voisine et qui a répondu ; "A quoi veux tu qu'elle me serve, c'est pas une vieille dame qui viendra me voir si j'ai besoin de quelque chose".

Ne riez pas, le BHV me manque, lorsqu'il pleuvait à Paris, il suffisait de prendre le bus, d'aller voir mes vendeuses préférées et souvent d'aller faire un tour au Musée du Judaïsme pour me faire passer une journée agréable.

Mais, la chaleur moite de Paris, ses embouteillages, sa pollution, l'obligation de dormir les fenêtres fermées, le métro, tout ça, je m'en passe très bien.

Un premier bilan en demi teinte, la véritable solitude va commencer avec le départ des enfants dimanche, plus de Merveille qui court dans les escaliers, plus de Merveille ramassant les rares escargots, plus d'Ours pour me voler mon PC, plus de JJF qui occupe si bien sa fille les jours de pluie, et ils ont été nombreux...

La rentrée approche, les feuilles d'impôts aussi, ils n'ont pas baissé, faut dire que je ne suis pas assez riche pour bénéficier des "niches fiscales".

Après la superbe augmentation de nos retraites -0,9%, moins que l'inflation-, je vais payer mon gaz (celui qui me chauffe) 5,5 % plus cher et l'électricité (celle qui m'éclaire) 3,2% plus cher.
Je sens que je vais multiplier les bougies, qui donnent un si joli teint aux femmes, et profiter de ma cheminée...

Quant au panier de la ménagère - pourtant je ne fais pas valser son anse -, l'addition grimpe, me faudra-t-il bientôt recycler le papier journal pour remplacer le PQ ?

Le lait est moins cher sur le marché que chez Carrouf !! Je me demande si, plutôt qu'un rosier grimpant et quelques cosmos, je ne vais pas me lancer dans la culture de pommes de terre et faire concurrence à Mab pour les tomates.

Je ne vous parlerai des tarifs de la SNCF qui passent du simple au double, voire au triple, en fonction de la date du départ et de l'opacité desdits tarifs.

Et pour finir, de peur de frôler la crise cardiaque, je ne parlerai pas du sort des Roms, je me demande si notre Chef vénéré à tous, ne fait pas une petite crise de jalousie puisque le chef des Roms s'appelle Martin Sarkozy.

Elle est pas plus belle la vie à la rentrée ?